Nous ne pouvons pas dire qu’actuellement la vie est un long fleuve tranquille. En tant que professionnels comme en tant que citoyens, pour nous tous, les temps sont difficiles.
Notre vie de citoyen nourrit notre vie de professionnel et réciproquement. Nous savons aussi que dans la façon dont nous dispensons nos soins, nous apportons à nos patients des réponses différentes. Si nous traitons une maladie nous tendons plus vers la technicité, si nous accompagnons une personne malade, au-delà de cette technicité, nous prenons plus soin de la dimension relationnelle et humaine.
Notre société va mal, elle vient d’être meurtrie par la violence absurde. Nous nous trouvons en première ligne pour aider à vivre ce traumatisme collectif, pour apporter du réconfort, de la compréhension. Nous sommes donc, en tant que soignants, des thérapeutes humains aux côtés de nos concitoyens. Alors mesurons la chance et l’aide qu’apporte l’exercice ensemble au sein de nos structures d’exercice collectif. Il est bon dans ces moments-là de ne pas être seuls. Se tenir la main pour être debout et assumer le travail quotidien, c’est aussi cela une Maison de Santé.
Didier Ménard, Président de la FémasIF
Jacques Cittée, Secrétaire Général de la FémasIF